Autour de Verdun

Publié le par Marie-Christine

Passavant, le 29-4-16- C'est dans un petit bois en avant de Verdun que je rejoignis mon régiment.
Après la relève nous sommes venus en deux étapes à Charmontois-l'Abbé. Puis nous avons cantonné à Givry-en-Argonne où nous nous plaisions beaucoup. Nous venons enfin d'arriver à Passavant, petit village situé au bas d'une crête d'où on a un magnifique point de vue : d'un côté la plaine à perte de vue dans laquelle on découvre Triaucourt, Sénard, Eclaires, le clocher de Charmontois; de l'autre côté des côteaux couverts de vignobles sur le  versant sud, et de bois sur le versant nord.

le 21 mai 1916- Nous avons relevé le 71è dans la nuit du 1er au 2. secteur du bois de Cheppy. Sommes depuis en première ligne. Le 4 mai, bombardement très violent. Depuis, c'est assez calme.
Ce soir, un de nos avions est descendu en flamme dans la forêt de Hesse. -Etant allé hardiment planer au dessus des lignes ennemies, a été poursuivi par un chasseur boche. C'est le deuxième que les boches détuisent depuis notre arrivée dans le secteur.

le 21 août 1916- Neuf jours dans un rou d'obus. Le 11 attaque sur Thiaumont.

Le 17, attaque sur Fleury.

Le 18, attaque sur Thiaumont et l'Hernée.

Nuit du 19 au 20 relève. La compagnie vient en deuxième ligne

11 octobre 1916. Rentré de permission le 7, j'ai rejoint ma compagnie en tranchée de première ligne le soir même. Le lendemain soir ma section est venue en seconde lignne. Le secteur est très calme. Il est admirablement organisé et très bien entretenu. Les abris souterrains sont très nombreux et d'une solidité à toute épreuve. Le ravitaillement se fait trois fois par jour; soupe et jus arrivent chauds.

De tous les secteurs que j'ai connus, c'est sans nul doute le meilleur à tous points de vue.

La nuit dernière, nous avons eu une alerte au gaz. Sur notre gauche les clairons ont sonné le garde à vous. Il n'y a pas eu d'émission sur notre front.

A l'ambulance, le 19 décembre 1916- Nommé adjudant le 24 novembre, je suis à l'ambulance depuis le 6. En faisant une tranchée, j'ai reçu une balle dans le genou. Légère blessure. Marche rampante vers le boyau tandis que les balles continuent à sifler à mes oreilles; le brancard; l'auto sanitaire; l'ambulance, maintenant je vais très bien. Je commence à me promener un peu.

J'apprends aujourd'hui que je suis nommé sous-lieutenant à la date du 12 (décembre 1916)

Publié dans grand-papa

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