Campagne victorieuse contre les Bulgares

Publié le par Marie-Christine

Carte de la Bulgarie

Le 23 septembre 1918-Un message chiffré nous apprend que le régiment est relevé dans la soirée. A 21H le bataillon se met en route, traverse Monastir et se dirige sur la Cerna vers l'ouest. Après avoir traversé la Luunica le commandant s'aperçoit que nous avons commis une erreur de direction. Nous revenons sur nos pas, puis nous marchons sur Mogika (?). Nous passons la journée dans une tranchée Bulgare située à environ 1Km de ce village. De là nous assistons à notre préparation d'artillerie sur les tranchées de la cote 120. Nos batteries de 155 sont installées sur un plein champ auprès de notre position. C'est la guerre de mouvement qui recommence enfin. Dans l'après-midi Mogika-est subit un bombardement assez violent et reçoit surtout des obus asphyxiants. Le 3ème bataillon qui y est cantonné a des pertes. L'infirmerie du médecin-chef Cassaret brûle.

Le 25 septembre- Le lendemain matin vers quatre heures le bataillon marchant en tête du régiment va prendre une formation de rassemblement dans le ravin du Céleri à l'est de Crnobock. Au moment où nous y pénétrons il fait déjà grand jour. Le ravin est déjà occupé par un bataillon de R.M.A. dont le commandant nous dit que nous allons nous faire massacrer; ses hommes étant arrêtés par les mitrailleuses de 1200. Mais une heure après, du lit desséché de la Luunica où j'étais venu attendre la compagnie je vois les tirailleurs des R.M.A. gagner la crête et immédiatement à leur gauche les 3è et 2è compagnies s'avancent en petites colonnes. La compagni de mitrailleuses marchent en queue de bataillon. Nous atteignons la tranchée que les Bulgares ont dû évacuer la veille au soir. Quelques cadavres ont été abandonnés.

Nous continuons l'avance vers le nord-ouest sur le massif de la cote 1200 par une chaleur accablante. Nous souffrons de la soif car l'eau est très rare sur les crêtes arides et dans les ravins desséchés que nous traversons. Les ruisseaux sont tous à sec. Au monastère de Cernoboskah nous trouvons enfin un peu d'ombre, de fraîcheur et d'eau. La ferme a été évacuée par les habitants, il n'y reste qu'un vieux macédonien.

En approchant de Lebolaj nos apercevons dans les champs des laboureurs qui continuent leur travail comme si de rien n'était.

Dans le village les vieilles femmes viennent demander du pain à nos poilus.- La progression continue. Comme le soir tombe nous nous approchons de Lopatica où l'on entend tirer une mitrailleuse Bulgare.- Sur notre gauche l'ennemi semble se retire lentement; ils bombardent encore dans la vallée de la Crna où des plaines sont en feu.- Vers 8 heures le bataillon prend les avant-postes et cantonne dans les baraquements bulgares. Les hommes sont exténués par une longue marche en montagne et en pleine chaleur.

Publié dans grand-papa

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