Campagne victorieuse contre les Bulgares II

28 septembre- Je suis malade, je manque de tomber de faiblesse quand vers minuit je vais choisir les positions des mitrailleuses pour assurer la protection du bataillon, mais je me repose ensuite pendant quelques heures. Le lendemain,26, je me sens plus dispos. Nous partons vers 6H derrière les 3è et 2è bataillons qui passent nos avant-postes à la pointe du jour. Nous rejoignons la route de Murgas qui passe du col de Lopatica, débouche dans la vallée de la Crna et longe la rivière. Nous arivons vers dix heures près de Kuoutin où nous bivouaquons jusqu'au lendemain matin. Le 27 nous partons vers trois heures par un temps glacial. Nous stationnons pendant deux heures à l'entrée de Murgas où le régiment a pris une formation de rassemblement. Après près d'une heure de marche le bataillon s'arrête au bord de la route, en avant de * de Belà. C'est la que le lieutenant * avec le ravitaillement nous rejoint après avoir parcouru des étapes particulièrement longues. Le bataillon vient bivouaquer à l'ouest de Sapotnica (?) dans les vignes.

Nous repartons le lendemain, 28, à 5H. La marche est très lente. Des arrêts inexplicables se produisent à chaque instant. -Le général de la 156è division passe en auto et donne l'ordre au colonel d'arrêter son régiment pour dégager la route. Nous bivouaquons à environ un Km de Baderuk (?) au bord de la Crna.- Les hommes trouvent dans ce village des centaines de poules que quelques uns achètent mais que beauco^p volent. Nous passons l'après-midi et la nuit et nous partons le lendemain 29 septembre à 16H. Nous rebroussons chemin, la 30è division devant, parait-il, se regrouper dans la plaine de Prilep. Vers 20H nous sommes surpris à l'est de Prililev (?) par une nuit noire. Le commandant ne retrouve plus la piste de Graoiste où nous devions cantonner; il fait bivouaquer le bataillon au bord de la Crna. Le lendemain matin, 30 septembre, nous gagnons Graoise où tous le régiment s'est rassemblé. Nous marchons sur l'ouest et, au moment où nous atteignons Buciu vers 10 heures 30, où nous faisons la grand'halte, le bruit court que la paix est signée avec la Bulgarie. Quelque instants après une note communiquée aux commandants fait connaître que les hostilités cessent à partir d'aujourd'hui.