Traversée de galati à Constantinople

Publié le par Marie-Christine

Le 8 mai 1919- Je suis à bord du Boris, petit bateau pris par les Français aux Bulgares. Le détachement embarqué compte quatre-vingt-dix hommes et une vingtaine d'officiers. Je suis toujours en compagnie de M.M. Vilain et Le Guyader. Nous avons levé l'ancre à 8h15; il est 9h15. Nous filons sur le Danube vers la Mer Noire. L'on aperçoit encore dans le lointain Galati bâti sur une terrasse au bord du fleuve.

Le Boris est assez confortable. Il se rend à Constantinople.

12h05- Nous avons laissé à gauche le bra Chilia. Le vent souffle violemment.

Nous avons passé devant Tuleéa, petite ville située dans un cirque de monts avec un minaret et quelques tours, des toits en tuiles rouges entrecoupées de bouquets d'arbres.

Nous laissons en ce moment le bras Saint-George à droite et pénétrons dans le bras Sulina, moins large, qui coule entre des marais couverts de verdure.

16h30- Le bateau a accosté à Sulina; à l'embouchure du Danube la mer Noireparait assez calme. Les eaux sont jaune sale, ainsi que celles du fleuve. Nous ne repartirons qu'à 22h30.

Le 9 mai, 15h- Nous sommes en pleine Mer Noire. C'est calme. Et cependant, le bateau qui n'est pas chargé roule beaucoup. J'ai le mal de mer. Des compagnies de marsouins suivent le bateau. L'eau est verdâtre.

Le 10 mai- Le bateau a fait fausse route cette nuit et nous ne pénétrons dans le Bosphore que vers 14h. Le paysage est splendide. De chaque côté du détroit s'élèvent au bord de l'eau des demeures luxueuses, des palais, des mosquées, des minarets qui piquent vers le ciel bleu. Avant 16h nous sommes devant Constantinople, les palais, maisons blanches, les coupoles s'étagent sur une colline, entrecoupés de massifs de*. d'un côté Stamboul, de l'autre Péra, séparés par la corne d'or. Le Bateau vient de jeter l'ancre tout près de Scutari.

Publié dans grand-papa

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